Gippon 1430-1470

Sur les camps, il fait souvent bon, et les hommes ont toujours plus chaud que les femmes. de par le fait, ils mettent rarement leur pourpoint en été. Pour autant, ils ne peuvent pas toujours décemment se promener en chemise (par moins de 30 degrés, au delà, on avise). Comment s'habiller alors? Au XVè, quand il fait bon, qu'on va travailler sans porter la cotte, on porte un gilet.
 
Annonce au bergers, Heures de Charles d'Angoulême, Lat. 1173.
Le gilet se coupe comme le pourpoint, sans les manches et sans le col. Il est assez simple à réaliser. On le retrouve comme vêtement de travail tout au long du XVè siècle, d'avantage à partir de 1440, et très fréquemment à partir de 1470. Florent Véniel en a réalisé un pour son très bon ouvrage Le costume médiéval.















Si Florent Véniel l'a conçu en quatre parties, deux devant et deux derrière, sans basques, j'ai choisi de le couper d'après le patron du pourpoint à quatre quartiers, comme sur les miniatures, avec une couture à la taille.



Celui-ci est fait de lin bleu, doublé de blanchet, un grosse toile de lin blanc (entre nous, c'est un drap d'Emmaüs). Certains pourront le faire en drap de laine, avec les chutes de leurs chausses.
Ça ne se voit pas, mais j'ai également choisi de faire un col rond au dos. Le gippon est attaché par quatre aiguillettes fixé aux chausses. La manière de le lacer est déterminée par la période choisie. À partir de 1480, on peut le voir fermé au moyen d'une seule lucette. L'ouverture n'est d'ailleurs plus bord à bord, mais s'ouvre en V, resserrée à la taille, et les basques diminuent pour devenir presqu'inexistantes. On peut également y ajouter un col.

Livre des Simples Médecines, St Pétersbourg, Fr. F. V. VI. 1

C'est un vêtement vraiment facile à faire, même par des débutants, et largement apprécié par ces messieurs.

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